Anamorphose chronotrope, Table cinétique et Anamorphose spatiale
Construites autour des dispositifs développés pour les spectacles de la compagnie Adrien M, ces installations se présentent comme un laboratoire déraisonné des expériences menées ces 4 dernières années autour de la synthèse de mouvement et des anamorphoses temporelles. Elles explorent le mouvement numérique et déploient un univers improbable, aux frontières du surréalisme et de l’art cinétique abstrait du début du XXe siècle.
Anamorphose chronotrope
Filmé en temps réel, un procédé mathématique de transformation temporelle déforme les mouvements. Ces « anamorphoses chronotropes » permettent de mettre du temps dans l’image, proposant une autre lecture du mouvement. Chaque geste effectué par le spectateur est transformé dans un temps spatialisé. De l’homme caoutchouc au simulateur de Moonwalk, l’utilisateur peut expérimenter une infinie variation de corporalité.
Table cinétique
Cette table tactile artisanale ramène la matière vidéo à l’état de matière physique, que l’on peut manipuler directement avec les doigts. Désacraliser l’objet virtuel, pour le travailler à la frontière du réel, est le paradigme des interfaces du futur.
Anamorphose spatiale
Cette installation utilise un procédé ancestral, simulant une fausse perspective. Au sol est projeté un tapis lumineux représenté par une géométrie mouvante en fil de fer, faisant perdre ses repères au spectateur. La perspective faussée suppose que l’observateur se situe en un point bien précis de l’espace pour retrouver son équilibre. Créée en 2004, la Compagnie Adrien M s’est donnée comme axe de recherche l’art du mouvement, autour du jonglage et l’art numérique, comme outil pour explorer les imaginaires. Issues de ces travaux, deux pièces ont vu le jour : Convergence 1.0 en 2005, une exploration singulière et onirique du jonglage, et reTime en 2006 qui en décortique les constructions temporelles. Elles sont venues compléter un certain regard sur le jonglage, amorcé en 2003. Après 3 saisons passées au Manège de Reims, la compagnie entame un nouveau parcours croisé de 2009 à 2012 avec l’Hexagone, scène nationale de Meylan, lieu privilégié de ses futures expérimentations.
Coproduction : Espace Jean Legendre, Théâtre de Compiègne, Hexagone – Scène nationale de Meylan, Lux – Scène nationale de Valence / Soutien : Conseil Général Isère.
